C’est un pur délice pour moi de relire le roman de Kenneth Graham, Le vent dans les saules, dans sa version intégrale. Je suis séduite par la poésie de l’écriture, des descriptions. Rat D’eau se retrouve dans les champs à la moisson. Les hirondelles se préparent et les autres animaux creusent leurs tunnels pour l’hiver. Rat d’eau s’entretient avec les hirondelles qui parlent de partir pour des cieux plus bleus. Lui qui a toujours aimé sa rivière rêve maintenant d’un ailleurs. Un ailleurs qui lui est inaccessible. L’auteur nous fait ressentir une nostalgie universelle, par la senteur et la couleur des mots qu’il emploie. Nostalgie d’un paradis perdu, aux notes de souvenirs d’enfance, une impression presque d’avoir vécu une autre vie ailleurs.
Les blés blonds des champs à l’automne, le vent qui se faufile entre les épis et fait balancer les herbes des champs qui commencent à brunir. Il dépeint des sensations que nous avons tous plus ou moins ressenties un jour. C’est ce qui fait le charme de cette histoire. Aux acteurs, qui sont des animaux, des sentiments humains sont prêtés, un anthropomorphisme qui me dépasse. Il dira par exemple qu’ils ramassent leurs bagages et vident l’auberge pour partir vers un autre endroit pendant l’hiver. Ils reviendront envahir cette même auberge dès les premiers signes du prochain printemps.
Dans la version pour les enfants, on a modifié beaucoup de choses. Je n’ai pas autant ressenti les émotions que l’auteur nous fait si bien vivre dans la version originale. Le récit devrait il être présenté si différemment dans le conte jeunesse? Beaucoup de contes classiques ont été modifiés, «modernisés» pour permettre aux enfants de mieux s’identifier au contexte. Cette modernité qui élimine ce qui se trouve au-delà du réel, dira-ton. Mais quel réel ? Un réel que je trouve privé de ce qui, en fait, est essentiel. Je reviendra souvent sur cette question parce que je m’interroge toujours à propos de l’adaptation de ces histoires déjà écrites que l’on appelle contes. Ou contes pour enfants et pour grands enfants.
Danielle Chouinard
« Le vent dans les Saules », déjà le titre m’inspire et me donne le goût de courir à la bibliothèque pour emprunter ce roman. J’aime beaucoup ces descriptions poétiques de nature mêlées à la vie animale.
Ton aquarelle qui accompagne ton texte ne pourrait être mieux choisie. Bravo! Ça y est, je cours à la bibliothèque…
Danielle
Dany Hokayem
Ce tableau dégage une telle paix.
Dave Martin
J’y suis. La breeze sur mon visage. Les notes musicales du ruisseau. Les feuilles un peu séchées nous jouent une « toune » dans le vent. Je Le remercie…
Loradae
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