J’aime lire des livres de fiction particulièrement ceux qui sont une métaphore de l’imaginaire comme Le Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien, les Chroniques de Narnia de C.S. Lewis… Parce qu’ils révèlent une réalité existante qui dépasse celle de mon quotidien.
Ainsi en est-il du roman Le Shack, de Paul Young. Un livre que j’ai lu il y a quelque temps et à propos duquel j’avais inscris, dans mes pages du matin, une réflexion qui m’avait particulièrement touchée.
J’ai aimé les images de cette fiction, celles qui me donnent un élan pour mieux connaître Dieu et continuer de vivre ma vie sous son regard. Ce n’est pas un livre de théologie et je suis toujours surprise de la critique qui lui est adressée comme si c’était le cas. Il faut bien dire qu’une fiction reste toujours une fiction.
Voici un bref résumé du contenu de cet ouvrage :
Mack, le héros du livre, est un homme tourmenté . Sa petite fille Mélissa (Missy) a été enlevée et assassinée par un criminel alors qu’il avait emmené ses enfants près d’un lac pour y passer un après-midi. Mack se reproche incessamment d’avoir été négligent et ne se pardonne pas de n’avoir pas protégé sa fille. C’est à travers cette dure épreuve, le Grand Chagrin, comme il l’appelle, qu’il rencontrera Dieu et verra toute sa vie en rétrospective. Cela l’amènera à se pardonner à lui-même et à ceux qui lui ont fait du tort. Cette rencontre dont il rêvait, mais qu’il n’avait pas prévue, le transformera profondément.
Une phrase du livre m’a frappée particulièrement. Phrase que j’ai longtemps ruminée parce qu’elle m’amenait à réfléchir à cette plus grande réalité qui nous entoure. Dans l’analyse que j’avais fait lors de mes études de maîtrise à propos du conte, j’avais parlé de cette réalité ultime, objective, en dehors du soi, séparée du mal, celle du Tout-Autre.
Dans une vision qu’il a, après la mort de sa fille, Mack aperçoit sa petite Missy qui joue avec ses frères et sa sœur. La fillette ne peut pas voir son père mais elle sait qu’il est de l’autre côté du mur de l’endroit où elle se trouve. Mack voit sa fille s’approcher de lui, lui sourire et lui ouvrir les bras comme pour l’enserrer. Il demande à l’ange à ses côtés si sa fille est heureuse. L’ange lui répond : « Plus que tu ne le penses. Cette vie est seulement l’antichambre d’une plus grande réalité à venir. Personne n’atteindra jamais son plein potentiel en ce monde. La vie ici-bas est seulement une préparation pour ce que “ Papa” ( c’est ainsi qu’il nomme Dieu ) a toujours eu en tête de toute éternité.»
C’est bien vrai. Le plan de Dieu dès la création était que chaque personne devienne ce qu’elle est tout au fond d’elle-même, dans sa pleine unicité et sa totale originalité, en parfaite communion avec son Créateur. Mais tout a été gâché à la Chute. C’est pourquoi Dieu a prévu un moyen de rachat : Jésus-Christ fait homme. Pour récupérer ce qui a été perdu.
Lorsque je considère ma vie à partir de ce point de vue, elle prend une toute autre dimension et je ne vis plus mon quotidien de la même façon. Mon réel quotidien s’enroule dans une réalité encore plus grande que je n’ai jamais fini d’explorer.
Références:
Livre: W. Paul Young, Le Shack, quand la tragédie a rendez-vous avec l’éternité, Le jour, 2009, p. 167.
Film: Le Shack
La cabane, extrait 1 La cabane, extrait 3
La cabane, extrait 4 La cabane, extrait 7
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