Ella et le Prince

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Hier, j’ai revu un film que j’avais écouté il y a quelques années (sortie 2015), intitulé : Ella et le Prince. Une version moderne du conte très connu, Cendrillon, que nous connaissons tous. Cendrillon, une orpheline élevée par sa marâtre belle-mère (Cate Blanchett est magnifique ici, jouant le rôle de la belle-mère),

Cendrillon se fait sans cesse répéter de se regarder telle qu’elle est : une petite misérable, souillonne n’ayant aucun avenir et destinée à demeurer indéfiniment dans cette identité qui lui est imposée. Sa belle-mère et ses deux sœurs ne cessent de la harceler de paroles méprisantes.

Dans ce film de Disney, la jeune fille finit par se dire parfois qu’elle n’a pas beaucoup de valeur. C’est ce qui arrive lorsqu’on adopte le regard négatif de certaines personnes  sur soi, particulièrement les paroles plus ou moins constructives reçues depuis l’enfance. À la fin de la pièce, on voit Cendrillon enfermée dans son grenier chanter sa joie de vivre, malgré sa difficile situation après être revenue du bal.

J’ai été touchée par la parole du laid et humble lézard transformé en valet, qui lui dit avec compassion, au moment où elle sort du carrosse pour entrer dans la salle de bal : «Profitez-en comme moi, pour quelques instants où vous vivez ce beau rêve.» Car il va sans dire que Cendrillon, qui avait été éduquée dans la petitesse, ne se sentait pas digne d’arriver au palais avec tous les apparats dont la bienveillante fée l’avait revêtue. Cette fée connaissait bien le cœur de la jeune femme.

Cendrillon n’a pas perdu son âme malgré tous les mauvais traitements infligés. À la fin, lorsque le Prince, devenu roi, la réclame et que, vêtue de ses haillons, elle doit descendre de son grenier poussiéreux où on l’a enfermée, elle se pose la question à savoir qui elle est réellement. Consciente du fait qu’en revoyant le Prince, elle ne pourrait plus compter sur la magie. Il était temps de faire face au plus grand risque qu’elle devait courir : celui d’être vue telle qu’elle était. En descendant l’escalier de sa demeure, elle se répétait cette phrase entendue de ses parents décédés qui l’avaient toujours aimée : «Sois généreuse et pleine de courage

Mais le roi l’aimait pour ce qu’elle était. Il l’avait déjà rencontrée bien avant, dans la campagne, lors d’une escapade à cheval et ne l’avait jamais oubliée. Ils ne s’étaient pas révélés l’un à l’autre, à ce moment-là, leur véritable identité.

Entrant dans la demeure de la belle-mère avec la pantoufle de verre à la main, il fut quelque peu surpris en revoyant la jeune fille dans des vêtements délabrés. Intrigué et la reconnaissant par son franc-parler,  il lui demanda: «Mais, qui êtes-vous?» Elle lui répondit : «Je suis Cendrillon, votre majesté. Je ne suis pas une princesse. Je n’ai ni carrosse, ni parents, ni dot à offrir. Je ne sais même pas si cette magnifique pantoufle me va. Mais si elle me va, est-ce que vous m’accepterez, moi, une simple fille de la campagne qui vous aime?» Il lui répondit : «Bien entendu, mais seulement si vous m’acceptez comme je suis : un apprenti qui s’initie encore à son métier.» Il la prit par la main avec sa robe sale et déchirée et la conduisit dans son royaume. Ils se marièrent, dit-on, et devinrent les souverains les plus justes et les plus cléments que le royaume ait jamais connu.

Le film se termine par cette parole qui m’est restée : «La bienveillance engendre la bonté, et la bonté engendre la magie. Et Cendrillon continua de voir le monde non comme il est, mais comme il pouvait être, si l’on se donnait la peine de croire au courage et à la générosité et, de temps en temps, à un soupçon de magie

Je ne puis m’empêcher de faire la parallèle avec la personne de Jésus, le plus grand des rois de la terre qui, un jour, il y a de cela plus de quarante années maintenant, m’a prise telle que j’étais, moi, «une simple fille de la campagne, sans dot ni rien à lui offrir», et a troqué mes vêtements sales pour une robe de princesse. Il m’a transportée dans le royaume de son amour. Il m’appelle sans cesse à vivre dans ma véritable identité, jour après jour. Comme je lui en suis reconnaissante!

En résumé, un beau film à voir! Pour tous ceux et celles qui veulent croire à «un soupçon de magie.» Malgré ces jours sombres dans lesquels nous sommes plongés présentement. Mais Dieu n’en a pas fini avec l’humanité. Non, le Roi des rois, un jour, régnera sur l’étendue de son royaume qu’il établira à son retour. Il sera le souverain le plus juste et le plus clément que tous les royaumes de la terre aient jamais connu.

Maranatha    «Reviens bientôt, Seigneur Jésus!»

5 Responses

  1. Élisabeth

    Très belle analogie Cécile. Comme toujours tu sais si bien expliquer les choses.

  2. Nellie

    Très beau, ton texte, Cécile, de même que la peinture ! Tu as toujours su voir dans ces beaux contes que nous connaissons tous une dimension plus grande. Bravo !

  3. Patrice

    Tu es telle une artiste qui explique les intentions profondes de son oeuvre devant des spectateurs qui ne voient qu’en superficie. Tu relies les points de ta véritable identité par une ligne de temps pleine de sensibilité et d’une douce tendresse déposée par le courage d’être toi-même.

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