«Nous le savons bien, en effet : jusqu’à présent un profond gémissement monte de la création :
tous les êtres soupirent et souffrent dans une sorte de travail d’enfantement universel
Jusqu’à ce qu’un monde nouveau soit né » (Romains 8: 22)
Dernièrement, j’ai perdu mon beau chat que j’avais recueilli à l’orée d’un boisé, il y a plus de douze ans. Un chat blessé, dégriffé, que j’ai dû faire soigner pour ses nombreuses blessures. Je me suis attachée à ce beau minet roux si craintif que je surnommais parfois : Rou-Rou. Dans mes «Pages du matin», assise sur mon patio, je l’ai souvent dessiné.
J’admirais la facilité si naturelle qu’il avait de s’étirer, de relaxer sous le soleil. Pendant toutes ces années, je l’ai vu arpenter mon terrain de long en large. Bien qu’il n’avait plus ses griffes, il savait se défendre.
Ces derniers mois, je le voyais dépérir. J’ai alors pris la difficile décision de l’amener à la clinique pour le faire endormir. Ma peine a été très grande et l’est encore, lorsque le souvenir de ce qu’il était et faisait me revient. Particulièrement en cette saison où les arbres sont dénudés, où les oiseaux migrateurs nous ont quitté, où l’hiver commence à poindre le bout de son nez. Qui plus est, où nous nous retrouvons à nouveau confinés. Un sentiment partagé entre le soulagement de savoir qu’il ne souffre plus et celui de voir qu’il n’est plus là.
Enfant, je n’étais pas particulièrement attirée par les animaux. Nous avons presque toujours eu un chien à la maison, mais je préférais aller voir les petits chatons à la ferme d’à côté, lorsque la chatte de la grange les cachaient, le plus souvent sous la galerie, après les avoir mis au monde. Ils étaient si mignons à regarder!
Ce chat marqué et blessé m’a enseigné bien des leçons. À quelques reprises, j’ai dû l’amener chez le vétérinaire pour recevoir des soins et quelques vaccins. Ce qu’il n’aimait pas, mais pour son mieux-être, c’était nécessaire. Il ne cessait de me rappeler que lorsque j’ai été trouvée par Dieu à la fin de la vingtaine, j’étais comme lui, marquée. Il a fallu, de la part de mon Grand Vétérinaire bien des interventions pour me conduire vers la personne qu’il voulait me voir devenir, la vraie. Processus de transformation continue, le plus souvent dans les tempêtes de la vie, qui ne se terminera qu’à la toute fin de mon aventure ici-bas. Dans un récit de vie que j’ai intitulé: Vivre sa couleur, j’ai fait mention de plusieurs événements marquants de ce parcours.
Le monde animal me fait découvrir la beauté et la magnificence de l’univers qui m’entoure. Je prends plaisir à observer et à dessiner les animaux des champs ainsi que ceux qui habitent mon terrain : marmottes, mouffettes, geais bleus, merles d’Amérique, cardinaux, fourmis, abeilles, papillons… J’aime écouter les documentaires à la télé qui décrivent la vie des animaux quand ils ne sont pas en mode survie pour leur nourriture. Ou lorsqu’on leur prodigue des soins pour leur bien-être. Tout ce qui est du domaine de la nature m’éblouit. J’ai passé des heures à l’extérieur devant mon chevalet à tenter de capter la lumière se profilant sur la végétation, les champs dorés, l’eau d’un lac. Mes carnets de croquis contiennent de nombreuses esquisses d’animaux pris sur le vif, de personnages, de paysages, de fleurs, etc.
J’ai toujours porté un regard d’admiration sur l’univers qui m’entoure. À l’adolescence, je dépliais une chaise longue sur laquelle je m’installais les soirs d’été, à la nuit tombante, pour observer pendant des heures un ciel étoilé. Dans ma campagne natale dénudée de toute pollution lumineuse, un spectacle extraordinaire s’offrait à moi. J’étais fascinée par la beauté du chemin que traçait la voie lactée sous mes yeux. Je m’émerveillais devant ces milliers de petits points lumineux qui scintillaient sous mon regard, de l’étoile polaire à la grande ourse. « Cela ne pouvait venir que d’un être intelligent », me disais-je. Quelqu’un avait certainement mis en place ce tableau grandiose que je ne me fatiguais pas de contempler. Ma raison me disait que toute cette beauté ne pouvait pas être le fruit du hasard. Pendant des nuits entières, j’aurais aimé me retrouver à dormir les yeux ouverts sous les étoiles.
Mais l’univers est en souffrance. Cruauté humaine envers les plus petits, cruauté envers les animaux! La loi du plus fort qui supplante le plus faible. De celui qui s’enrichit au détriment du plus pauvre. Il me suffit d’écouter quelque peu les nouvelles du soir pour prendre le pouls de la planète. Elle n’avait pas été mise en place pour souffrir et mourir. Dans la Genèse sont dénombrés les jours de la création et la phrase qui revient à la fin de chaque journée est celle-ci : «Et Dieu vit que cela était bon». «Très bon » même, à la toute fin. Lorsqu’il créa l’homme et la femme, il leur donna le libre-arbitre. Et voilà! C’est cette liberté donnée qui a fait que cette belle planète se retrouve où elle en est maintenant. Car avec ce libre-arbitre venait aussi une grande responsabilité, celle de prendre soin les uns des autres et de dominer avec sagesse sur la création. Un mandat toujours actuel et qui subsiste encore, malgré le chaos dans lequel l’histoire de l’humanité nous a plongés et dont nous sommes tous responsables. Bien que d’admirables découvertes ont aussi fait progresser cette même humanité, découvertes pour lesquelles nous avons toutes les raisons d’être reconnaissants.
Il est écrit dans Romain 8 :22, que «la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement». Et cela, depuis que le jardin d’Éden a été perdu et que celle-ci « a été soumise à la vanité –non de son gré, mais à cause de celui qui l’y a soumise -…» (Épitre aux Romains, chapitre 8, verset 20). Oui, la création soupire, et je soupire aussi. Avec tout ce que nous vivons ces derniers temps, crise sanitaire, crises humanitaires, dégâts écologiques, crise économique…Tout cela ne devrait-il pas nous ramener à l’essentiel? Notre vie est si fragile! Un petit virus de rien du tout est venu bouleverser notre monde. Oui, notre belle boule de terre et d’eau est en souffrance. Terriblement. Elle tremble. Nous avons besoin de nous tourner vers quelque chose d’inébranlable.
Ce quelque chose, ou plutôt ce Quelqu’un, je l’ai trouvé en Christ, rocher des siècles, il y a maintenant plus de quarante ans. C’est alors que me suis mise à lire la Bible, de la Genèse à l’Apocalypse, pour découvrir que dès le début de l’humanité, Dieu savait qu’il allait récupérer ce qu’il avait créé, puisque que l’univers qu’il avait formé à l’origine était «très bon». Un plan de rédemption était déjà en place. Il suffit de lire les Écrits bibliques de la première page à la dernière pour le découvrir. C’est fascinant! La rédemption est quelque chose de si mystérieux qu’il est difficile d’en cerner toute la profondeur.
À la fin de l’été, j’ai eu le privilège de contempler et de photographier un arc-en-ciel au-dessus de ma maison et des habitations avoisinantes. Il était complet, ce que j’ai rarement vu dans ma vie. Il me rappelait l’alliance que Dieu a conclue avec Noé et tous les occupants de l’Arche après le déluge. Il leur fit la promesse qu’il n’allait plus détruire la terre avec de l’eau. «Quand à moi, est-il écrit, j’établis mon alliance avec vous et avec votre descendance après vous, avec les êtres vivants qui sont avec vous, tant les oiseaux que le bétail et tous les animaux de la terre, avec tous ceux qui sont sortis de l’Arche, avec tous les animaux de la terre… Il n’y aura plus de déluge pour détruire la terre…Voici le signe de l’alliance que je place entre moi et vous, ainsi que tous les êtres vivants qui sont avec vous pour les générations à venir : je place mon arc dans la nuée et il sera un signe d’alliance entre moi et la terre…»(Genèse, chapitre 9, versets 8 à 17).
Cet extrait de l’Ancien Testament fait écho aux paroles prononcées par Jésus, dans le Nouveau, lorsqu’il prévient ses disciples, ainsi que nous, de son avènement à venir. « Pour ce qui est du jour et de l’heure, personne ne les connaît, dit-il, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul. Lors de la venue du Fils de l’homme, les choses se passeront comme aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il à l’avènement du Fils de l’homme. Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes… Il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme. C’est pourquoi vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas». ( Matthieu chapitre 24, Marc, chapitre 13 et Luc, chapitre 21). Oui, le retour de Christ est imminent.
Avec l’âge, je prends de plus en plus conscience que ma vie s’écoule rapidement et que tout m’est prêté ici-bas. Notre vie et celle de ceux que nous aimons passera. Parfois la transition est très rapide. J’ai perdu des êtres chers dans des accidents imprévisibles. Et dernièrement, par des maladies sournoise et soudaines. Du jour au lendemain, la personne n’est plus. Une réalité difficile à vivre parce que nous n’avons pas été créés pour mourir. La terre non plus avec tous les êtres vivants qui l’habitent. Ma vie finira. Je m’endormirai un jour et entrerai dans l’éternité. Cette terre passera elle aussi. Celle que nous connaissons maintenant, dans ses plus grandes beautés, n’est qu’une carte postale de la prochaine à venir. J’aime penser à ce jardin que Dieu refera, cette nouvelle terre où le Christ régnera en Roi. Je crois que dans notre ADN, nous portons ce désir de vivre éternellement sur une belle et grande terre. Une terre que nous ne cesserions d’explorer et de découvrir. Avec de grands jardins remplis de fleurs et d’animaux paisibles, avec des villes magnifiques et des paysages à couper le souffle, où la souffrance et la mort ne seraient plus. En ce qui me concerne, j’ai la ferme assurance que cette aspiration sera un jour comblée.
Car pour y vivre, il faut avoir reçu le vaccin du salut préparé à la croix, il y a quelque deux mille années. Vaccin concocté dès la Chute au début, parce que l’homme a choisi de vivre indépendamment de son Créateur. Un choix qui peut être renversé en venant à Celui qui a prononcé cette parole : «Je suis le Chemin, la Vérité, et la Vie, nul ne vient au Père que par moi» (Évangile de Jean, chapitre 14, verset 6). Cette vérité, Jésus la révéla à une femme venue au puits de son village un bon midi, pour y puiser de l’eau. Il suscita en elle la véritable soif qu’elle avait, en lui déclarant qu’il était le Messie qu’elle et son peuple attendaient depuis longtemps. Que lui seul était la source d’eau vive et qu’il pouvait lui donner de cette eau qui jaillit jusque dans la vie éternelle (Évangile de Jean, chapitre 4, versets 1 à 42).
Avoir la vie éternelle est le plus grand des trésors. Ceux qui la possèdent bénéficieront de cette place que Jésus est allé préparer depuis son ascension (Évangile de Jean, chapitre 14, versets 2 à 4). Endroit où toutes les larmes seront effacées (Apocalypse chapitre 21, versets 3 et 4).«Car je crée de nouveaux cieux et une nouvelle terre, dit le Seigneur, On ne se rappellera plus les événements du début… On n’y entendra plus le bruit des pleurs et le bruit des cris. Il n’y aura plus là de nourrisson vivant quelques jours seulement ni de vieillard qui n’accomplisse pas ses jours… Le loup et l’agneau auront un même pâturage. Le lion, comme le bœuf, mangera de la paille… »(Ésaïe chapitre 65, versets 17 à 28).
Une œuvre grandiose, en préparation. Quelle espérance!
Note: Dans le texte ci-haut, pour suivre les liens, il s’agit de cliquer sur les mots en couleur. Pour ceux et celles qui désirent en savoir plus, voici des informations supplémentaires pour des vidéos à regarder:
Création versus évolution:
- La Science confirme la Bible.
- Création vs Évolution, conférences Laurence Tisdall
- Partie 1.
- Partie 2
- Partie 3
- Le déluge et l’arche de Noé
- Est-ce que la Bible contredit la Science?
- Bible et Science, Bible et Philosophie.
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