Reproduire un tableau de Monet, c’est entrer dans son monde visuel. Changer la technique, en exécutant une aquarelle plutôt qu’une huile a généré un effet plutôt intéressant. Très tôt dans ma recherche picturale, je me suis mise à l’école des impressionnistes: Berthe Morisot, Monet, Manet pour ne nommer que quelques peintres. Ils m’ont beaucoup influencée dans ma recherche artistique.
Ayant souvent ouvert mon chevalet à l’extérieur, sur le motif, j’étais obligée de travailler vite à cause de la lumière qui changeait rapidement devant les paysages que j’observais. Peindre dans la nature m’a permis de développer mon sens de l’observation. Il m’arrivait d’incorporer dans mes tableaux des personnages qui passaient. Esquisses brossées rapidement.
Travailler en plein air, lorsque la température le permet, c’est se mettre au diapason de tout ce qui bouge et qui vit: Les chants des oiseaux, l’écoulement de l’eau qui descend vers la rivière, le froissement des ailes d’une libellule qui passe, la vue d’un magnifique papillon venant tout juste de se poser sur une fleur…C’est aussi supporter l’agaçant moustique qui vous tourne autour de la tête. Subir l’assaut imprévu d’un soudain coup de vent faisant pencher le tableau que l’on arrive à peine à retenir…Mais j’aime.
J’aime la peinture impressionniste parce qu’elle ne dit pas tout. Elle laisse le choix d’interprétation à celui qui regarde. Il me semble toujours, en observant longtemps un tableau impressionniste, que le mouvement s’arrête pour quelques instants me donnant le temps de goûter l’atmosphère générale qui se dégage.
Pour avoir peint en pleine nature, j’ai tendance, tout comme ces peintres que j’admire, à donner le coup de pinceau qui s’obstine à ne pas tout dire.
maria
Documentaire intéressant sur la vie de Berthe Morisot
https://www.youtube.com/watch?v=EsIH2Wktiss