J’aime Berthe Morisot (1841-1895). La «belle peintre», comme on l’appelait. Elle était la belle-soeur de Manet. Une personne d’une grande simplicité et humilité, aux dires de ceux et celles qui l’ont cotoyée.
Lorsque je contemple son oeuvre, j’y vois la subtilité de l’aquarelle et la fermeté d’un large coup de brosse qui laisse à la fois transparaître en filigrane de multiples faisceaux de lumière en plusieurs endroits du tableau. Délicatesse et assurance tout à la fois. Pas trop de précision. Une tache claire et sombre ici et là. Une façon de capter la lumière impressionniste et bien à elle.
Un peintre d’une grande sensibilité. Il y a une telle transparence dans ses peintures. Que le sujet se retrouve sous les lumières extérieures où dans le décor familier d’une salle à manger, ou d’une salle de séjour, Berthes Morisot sait capter l’âme de la personne qu’elle observe. Sa fille unique a souvent été son modèle.
Spontanéité, transparence et fraîcheur. Voilà ce qui m’attire dans le travail de Mme Morisot. À l’intérieur comme à l’extérieur, ses personnages sont saisis dans leurs activités quotidienne. Ainsi la jeune femme à sa toilette croquée sur le vif en train de fixer sa chevelure. Dans l’intimité de sa chambre.
Je vois défiler dans les tableaux de cette «Belle peintre» un espace de temps infini qui me fait voyager et qui me ramène à mes expériences sensorielles d’enfant.
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